Rencontre de CoLERE avec la députée MAILLART-MEHAIGNERIE le 27-05-23
Pas de réelle surprise quant à son avis sur le projet Bridor : elle est 100% pour !
Toutefois, il était important de rencontrer une représentante politique, députée élue de la 2ème circonscription d’Ille-et-Vilaine qui a fait partie des initiateurs du projet Bridor en 2017 suite à l’invitation du groupe Leduff à découvrir une usine similaire au Canada d’après ses propres propos.
Six ans après, alors que le Président Macron lui-même prétend vouloir agir pour le climat, que la loi ZAN complique l’accueil des 400 000 habitants supplémentaires attendus en Bretagne pour 2030 en imposant de nouveaux arbitrages sur l’attribution des terrains constructibles, a-t-elle pris la mesure du bouleversement climatique qui impose d’urgence une remise en question des choix en matière d’industrialisation ? Tout ceci après un 1er mandat en tant que présidente de la commission nationale du développement durable et de l’aménagement du territoire de 2020 à 2022 dont elle reste membre jusqu’en 2027 ? Hélas, force est de constater que NON !
Il apparaît de plus en plus clairement qu’en dépit des bonnes intentions affichées par les membres de ce gouvernement envers l’écologie et l’adaptation nécessaire au changement climatique, nous ayons tout à perdre à les croire ! En effet, leurs politiques continuent d’afficher un jusqu’-au-boutisme forcené et considèrent toujours la protection de l’environnement comme une variable d’ajustement aux critères prétendument « économiques ».
Pour reprendre ses dires, « il ne m’appartient pas de dire si le projet est bon ou mauvais… ». D’après elle, la ré-industrialisation de la France chère à Macron – « quoi qu’il en coûte !» – est le seul critère qui doit servir de boussole pour justifier encore aujourd’hui ce projet qui va créer de l’emploi.
L’emploi ; le mot magique ! Peu importe quel(s) emploi(s), ni que ce soit dans un territoire ayant le taux de chômage le plus bas de France alors qu’il n’apporte que des nuisances écologiques ainsi qu’un appauvrissement en eau inquiétant, sans pour autant faire tourner l’économie régionale fragilisant la souveraineté alimentaire du territoire ; rien ne saurait la faire dévier de ce mantra. Ni que Thierry Burlot, candidat malheureux à la présidence de région pour son propre parti et actuellement président de l’agence régionale de l’eau ait un avis autorisé contre le projet au regard de sa consommation excessive en eau : cela ne lui arrachera pas même un commentaire. Quant à la nécessité de consulter la population par référendum sur ce projet écologiquement impactant ? Là, elle n’a plus d’avis : c’est aux élus locaux de l’organiser s’ils le jugent utile… Tout est dit !
A la question que nous lui posions (sans trop d’illusions) en démarrant cette entrevue : « Devons-nous vous ranger dans la case des élus qui défendront toujours « bec et ongles » ce projet, quelles qu’en soient les conséquences pour le bien-vivre local, ou pouvons-nous espérer vous compter parmi les élus dont l’opinion est susceptible d’évoluer en fonction des impératifs climatiques et du ressenti de l’opinion publique ? », la réponse fut définitivement apportée sans ambiguïtés dans la suite de la discussion.
Pour la députée de la circonscription , soutenir un projet auquel même Louis Le DUFF n’y croyait plus et surtout était en train d’abandonner , puisqu’il allait sortir son communiqué de presse dans les 24 heures qui suivaient.
Cela montre que les temps ont bien changé, jamais avant un dirigeant d’entreprise aurait caché son intention au député du territoire. Le savait-elle ? est-elle une hypocrite ?
Au moins vous avez appris que le Maire de Liffré et le Président de Liffré Cormier, peuvent compter sur elle comme sur celui du soutien de la Sénatrice Gatel, ex maire de Chateaugiron, pour continuer à détruire Sevailles.
Les élus locaux se plaignent beaucoup sur leur parait-il manque d’argent pour les communes, mais ils cachent à la population que l’attribution d’un quota de TVA pour compenser la taxe d’habitation a rapporté beaucoup d’argents aux communes.
IL est donc possible de prendre le temps de réfléchir sur l’avenir de Sevailles, en ne mettant pas n’importe quoi à côté de la foret domaniale mitoyenne. l’espace agricole en lisière de forêt est nécessaire à l’écosystème et la biodiversité car le bocage et la forêt forment un ensemble territorial qui se complète et s’auto protège