Un projet néfaste

Bridor, société de l’industrie agroalimentaire appartenant au groupe Le Duff (2,05 milliard d’euros de chiffre d’affaire) souhaite implanter une quatrième usine de production de viennoiseries industrielles surgelées à Liffré (35), après celles de Servon-sur-Vilaine (35), Louverné (53) et Pont-de-l’Isère (26).

Le site envisagé se situe sur une énième zone d’activité gérée par Liffré-Cormier Communauté :

Sévailles 2, un lieu et place de 21ha de terre agricoles (herbage, prairie, culture de céréales), de zones humides, d’arbres centenaires, de haies et où la biodiversité est très développée (plusieurs dizaines d’espèces protégées).

Si le projet se fait, la production BRIDOR Liffré ce sera : 156 000 tonnes de produits finis, une consommation de 187 millions de litres d’eau potable par an, la construction de deux lignes moyenne tension HTA payée par les contribuables (220 000 euros) pour une puissance de 13 Méga watt d’électricité en triphasé, une puissance de 12 Mégawatts de gaz naturel, 940 passages de véhicules légers/jour, 242 passages de camions, 10 lignes de production d’ici 2031, des rejets d’effluents sur des terres agricoles (potentiellement eau, détergents, résidus de farine, sucre, levure, chocolat, ….).

Ces surgelés seront exportés aux quatre coins de la planète :

70 % de la production sera exportée : en Europe par poids lourds frigorifiques et sur les autres continents par porte-conteneurs frigorifiques à partir du port maritime du Havre, puis de nouveau par poids-lourds frigorifiques.

Le fonctionnement d’une telle usine aura pour conséquences :

  • d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et à l’échelle mondiale, dues aux transports des matières premières en amont et des produits finis en aval,
  • de dégrader la qualité de l’air,
  • de détruire des puits de carbone (haies, prairies, zones humides etc…),
  • d’aggraver le stress hydrique sur le territoire (pour fonctionner, l’usine aura besoin de 187 millions de litres d’eau potable),
  • d’impacter la biodiversité,
  • de supprimer des terres agricoles,
  • d’augmenter l’artificialisation des sols.
Bridor c’est 21ha de terres agricoles sacrifiées, des centaines d’arbres détruits, une famille déplacée perdant son passé, d’autres vont perdre leur tranquillité et cadre de vie.

Le groupe Le Duff