Sévailles 2 se situe sur deux têtes de bassins versants, celui de l’Ille au nord et du Chevré au Sud (affluent de la Vilaine amont).
Les têtes de bassins versants alimentés uniquement par les pluies sont des surfaces où s’articulent un réseau hydrographique complexe, régulé par le bocage. Ce dernier est constitué de ruisseaux temporaires ou permanents, de zones humides, de sources affleurantes et d’écoulements diffus qui alimentent le réseau de fossés et plans d’eau. Les nappes d’eau s’organisent en fonction de la nature du sol, la connexion est permanente entre l’hydrologie de surface et souterraine. Cette dernière réalimente le réseau de surface quand il ne pleut pas et en cas de sécheresse. Le bocage freine l’écoulement des précipitations, aide à la pénétration de l’eau dans les sols, et à la conservation de l’humidité des parcelles agricoles, en stockant temporairement l’eau. Les sols, les racines des arbres et les haies participent à l’épuration de l’eau. Ils fournissent à la faune et la flore sauvage l’eau, les nutriments nécessaires à leur existence. Ils permettent une diversité d’habitats pour les espèces animales et une végétation variée. Ces territoires de têtes de bassins versants sont de plus en plus protégés par les lois environnementales, car ils assurent de nombreuses fonctionnalités essentielles à l’équilibre dynamique de l’hydrosystème et écosystème global de la trame verte et bleue.
Ils offrent une diversité d’habitats pour les espèces animales, végétales et microbiennes.
Le SDAGE Loire-Bretagne et les SAGE attirent l’attention sur le rôle des têtes de bassins versants, et incitent les politiques locales à prendre en compte les têtes des bassins versants lors des projets d’aménagement. Dans la communauté de communes de Liffré Cormier, CoLERE déplore que ces territoires ne soient pas une priorité, privant ainsi les habitants et la biodiversité d’atouts indispensables pour s’adapter au réchauffement climatique. N’oublions pas que les têtes de bassins versants contribuent à faire baisser la température en cas de canicules mais aussi à freiner les inondations.
Liffré possède la plus grande forêt publique (domaniale) bretonne avec 4100 hectares, entièrement sur le territoire de Liffré. La partie la plus à l’ouest est nommée « Forêt de Rennes, celle à l’Est « Forêt de Liffré » ou « Forêt de Sevailles ». Le territoire agricole et naturel de Sévailles est une partie de la marge bocagère. Forêt et bocage agricole sont deux territoires complémentaires pour le réseau aquifère (la plupart des cours d’eau de Liffré naissent en forêt), pour leurs réservoirs de biodiversité qui s’enrichissent mutuellement de variétés biologiques (faune et flore). Entre forêt et urbain, le territoire agricole est une protection contre les feux de forêt.
Pour en savoir plus sur les têtes de bassins versants.
Tête des bassins versants de l’Ille et du Chevré
Bassin versant
Rôle de l’eau dans un bassin versant
L’eau se fraye des chemins sur et dans les sols. Elle prend en charge des particules : sédiments, matières organiques, produits chimiques, … qu’elle transporte jusqu’à l’exutoire.
Ainsi le ruissellement, l’érosion des sols, le lessivage des intrants agricoles, les inondations, … peuvent être fortement accentués ou diminués par :
- des aménagements inadaptés ;
- une mauvaise gestion des milieux.
Ainsi, le type d’occupation du sol, les activités humaines et les aménagements conditionnent les chemins de l’eau et donc sa qualité à l’exutoire du bassin.
Connaissance des bassins versants
Une connaissance de la composition des bassins versants est fondamentale afin de prévenir des inondations, connaître et améliorer la qualité des eaux, prospecter ou protéger des captages, connaître les zones inondables et les zones humides. Les caractéristiques géographiques, biologiques, pédologiques, géologiques sont primordiales. Le recensement de bâti et construction sur ces zones géographiques est nécessaire.
Topographie de Sévailles
Cette carte illustre le relief des deux bassins versants. L’artificialisation des sols et l’épandage des effluents risquent de modifier le fonctionnement naturel de hydrosystème ainsi que la nature chimique, physique et biologique des sols (sources https://fr-fr.topographic-map.com/maps/7g9/Liffré/)
Les sols sur Sévailles sont faiblement argilluviés, fréquemment hydromorphes, des plateaux et versants à pente modérée, issus de grès, schistes et limons (source Agrocampus ouest et Geosas).
Les cours d’eau sur Liffré :
Lors d’un échange, Stéphane PIQUET, président de la communauté de communes de Liffré-Cormier, avait expliqué qu’on ne pouvait pas prendre en compte le ruisseau du Bois Beau dans le projet Bridor car son débit est très faible. Ci-dessous la photo de ce ruisseau en hiver : il déborde très régulièrement alors que nous ne sommes qu’à 200 ou 300 mètres du terrain convoité par BRIDOR.