La bande à bonne eau est à sec

27 janvier 2023 2 Par adrien

Il y a quelques jours, Thierry Burlot (président du Comité de bassin Loire Bretagne), s’est exprimé dans le Télégramme (lire ici) au sujet de l’eau en Ille et Vilaine, et notamment du projet Bridor à Liffré.

« Le problème de Bridor, c’est que son projet arrive alors qu’il n’y a quasiment plus d’eau en Ille-et-Vilaine et qu’elle vient d’ailleurs. Je ne suis pas contre l’installation de Bridor mais cette problématique pose la question de la localisation. Ce dossier pose trois questions : Où trouver les 200 000 m3 supplémentaires ? Comment gérer le bassin d’emplois de l’agroalimentaire en Bretagne ? Comment on applique le zéro artificialisation des terres ? Je n’ai rien contre Bridor mais c’est le lieu qui pose problème, pas le projet. L’accès à la ressource en eau est une difficulté. »

T. Burlot via Le Télégramme

Bien que nos avis divergent sur la nature du projet, nous nous rejoignions sur la consommation en eau du projet. Alors que l’Ille et Vilaine vient tout juste de quitter ses restrictions sur l’usage de l’eau (à lire ici), bien que le préfet demande aux consommateurs de toute part à poursuivre leurs efforts, il serait incongru de penser que notre département puisse supporter une énième industrie consommatrice d’eau. Une telle concentration de consommateurs met à mal la résilience économique de nos territoires en cas de sécheresse.

Mais si l’on regarde uniquement le lieu d’implantation, la consommation d’eau n’est pas le seul problème (voir notre tribune) que nous avons soulevé : la présence de zones humides (d’abord sous-estimées, et atteignant maintenant les 10000 m2), les alignements d’arbres centenaires et haies bocagères n’ayant pas subit le remembrement, le bassin d’emploi saturé, l’encombrement des routes et l’absence d’autres moyen de transport et enfin, le fait que Sévailles soit la double tête de bassin versant du Chevré et de l’Illet.